'La découverte de la statue de Notre Dame' 

Fête de la solennité, juillet 2019

 

L'histoire de la découverte de la statue en quelques lignes

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https://youtu.be/XW97KkVnFpc 



 

Notre Dame

 

De Bon Encontre

 

  

Basilique

et 

Sanctuaire marial

 

 

 

La statue miraculeuse :

 

Haute environ de 20 cm, de matière inconnue, aux traits usés par les pieux hommages des pèlerins, la statue miraculeuse représentant Marie tenant l’Enfant Jésus dans ses bras est maintenant conservée dans un reliquaire exposé dans le cœur de la Basilique, au-dessus du Tabernacle. Ce reliquaire encore récemment richement vêtu dont les têtes de la Vierge Mère et de Jésus Enfant portaient des couronnes d’argent et de pierres précieuses, don du Pape Pie IX (9 mai 1876). Les vêtements forts endommagés par le temps ont du être enlevé.

 

 

Lors des profanations révolutionnaires du Sanctuaire, en septembre 1792, le terroriste qui voulut s’en emparer fut frappé à mort et la statuette fut préservée.

 

Lors de l’incendie du chœur, le 13 avril 1971, le reliquaire a été détruit puis recréé à l’identique. La statuette est demeurée intacte.

 

Très longtemps la statuette fut offerte en vénération à la piété des fidèles à chaque cérémonie de pèlerinage ; à présent elle n’est plus exposée qu’une fois par an à l’occasion de la Solennité, le dimanche le plus proche du 27 juillet ou lors d'une occasion particulière.

 

  

 

La légende :

 

 

  

L’endroit où se dresse aujourd’hui la Basilique Notre Dame n’était, au commencement du XVIème siècle qu’une étendue de terre cultivée. La modeste mais chrétienne famille Frayssinet, composée du père, de la mère et de sept enfants, possédait une partie de ces champs. Le dernier des fils gardait le troupeau paternel dans le « Pré aux Granges ». Son attention fut attirée par l’attitude d’un bœuf qui s’isolait pour se prosterner devant un buisson. Intrigué, le jeune pâtre s’approcha et découvrit, au milieu des broussailles, une petite statue de la Vierge tenant Jésus sur ses bras. L’enfant porta sa trouvaille à sa mère ; la foi simple de la paysanne lui inspira le nom sous lequel on invoquerait désormais la contrée : « Eh, Dieu nous donne une bonne (r)encontre ! » dit-elle et elle mit la statuette dans un coffre. Le soir, quand elle voulut la montrer à la famille réunie, le précieux trésor avait disparu pour reprendre sa première place. La mère décida donc de confier la statuette à son fils aîné, alors curé de Sainte Radegonde, la paroisse dont dépendait le « Pré aux Granges ». Enfermée par deux fois dans l’église et même dans le tabernacle, la statuette revenait toujours dans le buisson où l’avait trouvée le pâtre. Marie voulait être honorée dans ce lieu choisi par elle. Le curé de Sainte Radegonde décida d’en référer à l’évêque et la décision fut prise de laisser la statuette à cet endroit et d’en faire un lieu de dévotion à Marie. 0n érigea donc une niche surmontée d’une croix où l’on déposa la statuette et ce fut le premier oratoire.

 

 

 

 

 

Cinq siècles de pèlerinages :

 

 

 

La nouvelle s’est répandue et, de contrées de plus en plus lointaines, les pèlerins sont venus, seuls ou en processions pour implorer et prier Marie.

 

Dès 1597 on comptait déjà 34 pèlerinages.

 

Des rois et des reines, comme Marguerite de Navarre et Condé le grand, des princes, des consuls, des confréries de pénitents mais aussi de simples fidèles ont fait de cet endroit le plus haut lieu de pèlerinage du grand sud-ouest durant les XVIIème et XVIII siècles, avant les apparitions de la Vierge à Lourdes.

 

Il convient de signaler que, la piété des pèlerins aidant, un nombre important de guérisons inespérées et de grâces particulières ont pu être constatées au long de ces siècles de pèlerinages.

 

Au XIX siècle un supérieur du petit séminaire, M. Tailhé, fit ériger une statue monumentale de Marie sur le coteau surplombant Bon Encontre.

 

Depuis, et malgré la régression des grands pèlerinages, les fidèles restent nombreux à ‘monter à la Vierge du coteau’, tout particulièrement au mois de mai.

 

Aujourd’hui encore, les bon-encontrais sont attachés à leur ‘Vierge du coteau’ et fermement convaincu qu’elle les protège.

 

 

 

Les pèlerinages aujourd’hui :

 

 

 

Monseigneur Herbreteau, évêque d’Agen depuis 2005 a souhaité que l’on redonne une plus grande ampleur aux pèlerinages.

 

Pour ce faire, autour du Père John Hennessy puis du Père Antoine, curés successifs de la paroisse, une commission s’est mobilisée sur cette tâche et s’efforce d’apporter chaque années des améliorations et des idées nouvelles pour répondre à l’attente des fidèles.

 

 

 

 

Du premier oratoire à la Basilique :

 

 

 

Très vite la nouvelle se répandit et les fidèles affluèrent, individuellement puis en procession pour se recueillir.

 

Ce premier édifice fut l’objet d’un outrage de la part d’un habitant de Puymirol qui fut frappée de cécité ; il se repenti et reçu, avec le don de la vue, celui de la foi et donna généreusement les finances pour construire un oratoire plus important ; ceci fut possible grâce à la générosité de la famille Freyssinet qui offrit gratuitement le terrain du « Pré aux granges ». L’oratoire fut béni le 17 août 1551 et le jeune pâtre en devint le « luminier », c’est-à-dire le gardien.

 

La ferveur croissante amena à remplacer cet oratoire par une chapelle plus vaste ( la Chapelle Royale) pour laquelle Marguerite de Valois, épouse de Henri IV fit un don substantiel le 25 août 1584 à l’occasion de son « romiage à la Roqual ». Les travaux furent achevés en 1607.

 

En 1612, sur le désir de Marguerite de Navarre et avec l’approbation de Louis XIII, les pères franciscains furent chargés du service de ce sanctuaire et le gardèrent jusqu’à la révolution. Ils refirent le « chemin des anges » qui conduisait à Sainte Radegonde et tracèrent la grande allée des pèlerins à l’extrémité de laquelle s’élève une statue de la Vierge sur l’emplacement même où les révolutionnaires brûlèrent les registres, ornements et ex-votos de Sainte Radegonde.

 

La première pierre de la Basilique actuelle fut posée en 1854 par Monseigneur de Vézins, évêque d’Agen. Les travaux furent suivis avec

 

zèle par le P. Convers, supérieur des maristes, successeur des franciscains dans la garde du sanctuaire.

 

L’église fut consacrée le 11 septembre 1859 par le cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux, assisté de huit archevêques et évêques.

 

En 1875, Monseigneur Fonteneau, évêque d’Agen, obtint les honneurs du couronnement pour le Vierge miraculeuse et le titre de Basilique mineure pour l’église, avec droit du pavillon et de la cloche.

 

En 1876 eurent lieu les fêtes du couronnement sous la présidence de Monseigneur Fonteneau, évêque d’Agen.

 

 

 

 

L’incendie :

 

 

 

Le 13 avril 1971 la réserve que quelques 1 000kg de cierges entreposés derrière le maître autel s’est enflammée détruisant le fond du cœur et mettant en péril le reliquaire et sa précieuse statuette. L’intervention diligente des sapeurs-pompiers a permis de limiter les dégâts.

 

Là se situe une anecdote, un fait, qu’il convient de rapporter  telle qu’elle l’a été par un soldat du feu : « En arrivant à la Basilique je me suis précipité dans l’église ; au milieu de la fumée et des flammes j’ai vu une lueur et j’ai été attiré par elle. Une échelle se trouvait là, je l’ai dressée vers ce point lumineux et j’ai gravi les échelons sans inconvénient ni gène ; je ne sentais ni la chaleur ni la fumée. J’ai saisi dans mes mains une statue en bois revêtue d’une robe ; tout était calciné autour. J’ai descendu cette statue et je l’ai portée au séminaire. J’en suis sorti indemne et je pensais que je devais vous dire ce qui s’était passé. »

 

La Basilique (comme tout édifice religieux) appartient aux biens communaux ; Monsieur R. Lajunie, maire de Bon Encontre a donc décidé d’affecter à la restauration de la Basilique les indemnités versées par les assurances. M. Mansiat, architecte, a été chargé de dresser les plans et de diriger les travaux.

 

Les lignes générales du projet ont été déterminées par le père Rausa, archiprêtre et soumises à l’approbation de Monseigneur Johan, évêque d’Agen, ceci afin de donner la meilleure satisfaction possible aux fidèles.

 

 

 

Il semblerait que, lors des travaux exécutés en 1971, le mur mis à jour, restauré et mis en valeur au fond du cœur, remonte à la construction de la chapelle royale, soit en 1601.

 

 

La restauration :

 

 

 

Cette restauration fut l’occasion d’apporter quelques aménagements nouveaux et d’élaguer dans le décor surabondant.

 

Pour ce faire, l’ancien maître autel, au fond du chœur et l’autel face aux fidèles ont été déposés et remplacés par un autel de forme très pure face à la communauté et rapproché de la croisée du transept afin d’établir un meilleur contact.

 

Le socle de cet autel est un enduit gratté et la table en pierre de Lavoux ornée de cinq croix ; face aux fidèle il présente un écusson aux initiales ‘JHS’ (Jesus Hominum Salvator : Jésus Sauveur des Hommes) ; sur l’autre côté on trouve les armoiries de Monseigneur Johan.

 

De plus, dans l’esprit d’un retour aux sources, une nouvelle cuve baptismale a été placée dans le chœur, entre l’autel et le fond du chœur ; ceci afin de célébrer plus dignement et en pleine lumière ‘l’entrée dans la vie chrétienne’ des nouveaux baptisés.

 

L’ensemble de la décoration du chœur, de style XIIIème siècle (bien que bâtie au XIVème) a été simplifiée de façon à ne laisser paraître que l’essentiel de l’inspiration gothique.

 

Le repiquage des enduits a permis de retrouver les pierres anciennes au fond du chœur qui a reçu un tabernacle recouvert d’une plaque de laiton repoussé dû à l’artiste Raymond Legrand.

 

Au-dessus de l’arc en pierre qui couronne le tabernacle se situe la niche en laiton où est exposé le reliquaire enfermant la précieuse statuette. Les fidèles peuvent ainsi avoir le sentiment d’un contact plus direct avec la Vierge.

 

 

 

En 1983 la chapelle ‘de l’invention’ (de la découverte) a été agrandie pour permettre la célébration des messes quotidiennes.

 

Un autel, face aux fidèles, fut installé ; sur le côté gauche, un tabernacle sacralise le lieu.

 

Au pied de l’autel se trouve la dalle de la sépulture de Monseigneur de Vézin.

 

Des brûloirs à cierges et luminis ont été installés sur la droite de la chapelle.

 

 

 

Les pèlerinages aujourd’hui :

 

 

 

Monseigneur Herbreteau, évêque d’Agen depuis 2005 a souhaité que l’on redonne une plus grande ampleur aux pèlerinages.

 

Pour ce faire, autour du Père John Hennessy puis du Père Antoine, curés successifs de la paroisse, une commission s’est mobilisée sur cette tâche et s’efforce d’apporter chaque années des améliorations et des idées nouvelles pour répondre à l’attente des fidèles.

 

  

Un mois de mai (mois de Marie) entièrement consacré aux pèlerinages. Tous les samedis après-midi, sauf cette année particulière, un groupe de pèlerins monte, à travers le bosquet du coteau jalonné du chemin de Croix jusqu’à la Vierge en priant le chapelet.

 

Chaque dimanche est dédié à un thème choisi en fonction de le lettre pastorale de notre évêque. Pour la 2ème année, c'est la 'Transmission'.

 

 

Le dimanche le plus proche du 27 juillet, date retenue pour la solennité, est jour de fête en l’honneur de Marie.

 

La messe est présidée par Mgr Herbreteau.Elle est suivie du verre de l’amitié et d’un repas partagé dans le parc.

 

L’après-midi un temps de prière est proposé dans la Basilique ; chapelet, vêpres.

 

 

 Pour la 15 août, c’est à partir de l’église de Sainte Radegonde que le pèlerinage à la ‘Vierge du coteau’ s’effectue ; pour les personnes qui ne peuvent faire la marche un accueil avec chant et prière est organisé dans l’église.

 

Après un temps de prière sur le coteau les pèlerins redescendent en priant le chapelet et en chantant Marie jusqu’à l’église où, après un dernier recueillement, ils ont la joie de partager un goûter convivial.