Et si nous voyions le bon côté et que nous changions notre façon de penser?

A vous de nous donner des sujets de réflexion ou de réjouissances. Découvrons ce que cette crise a de positif.

 


Votre rubrique. A vous de la faire vivre.


Simone nous écrit

 Un pissenlit sur le fumier

 

Dimanche 22 mars, 8ème jour de confinement !

Je me sens si seule dans ma petite maison avec pour unique sortie une cour de 2 mètres carrés ‘cernée de murs’ !

 

Un peu pour moi, beaucoup pour ma famille, j’ai promis de me protéger ;

Pour les autres, devoir citoyen et âme solidaire, j’ai promis de respecter la consigne.

Alors je reste cloîtrée !

Par ma fenêtre entrouverte j’admire les genêts d’or dans le jardin ‘d’en face’ ; ils me murmurent « le printemps arrive ! »

J’imagine leur odeur, un peu forte comme celle des premières floraisons qui entendent bien s’imposer au sortir de l’hiver : coucou, c’est nous !

Je rêve que je me pique le bout des doigts en tentant d’en dérober une branchette, juste une petite, bien proprement coupée au sécateur ; en pensée je sors mon soliflore, y plonge mes fleurettes et le pose là, sur ma table basse, pour inviter le printemps dans mon logis.

Et il n’est que 9 heures trente … (soupir !)

Guidée par le Souffle de l’Esprit peut-être, je décide d’aller jusqu’à la Basilique ; c’est permis pour moi puisque c’est à quelques pas.

Je vais offrir au Seigneur toutes ces PU que j’ai écrites hier et j’irai dans la Chapelle de la Vierge ; le chapelet, ce n’est pas vraiment mon ‘truc’ mais, juste une dizaine priée bien lentement, c’est ’dans mes cordes’.

Je vais prier pour celles et ceux qui ne peuvent plus aller dans une église ! « Réjouis-toi Marie comblée de grâce »

Auparavant, petit détour par la Chapelle du Sacré Cœur, « Ô Christ, entends nos prières ! »

Soudain « Dring, dring ! », mon téléphone sonne … et ce n’est sans doute pas le Seigneur qui m’appelle de cette façon-là.

« Bonjour madame L.V., c’est votre propriétaire ; je vous propose de vous confier une clé de mon jardin pour la période du confinement » (son jardin c’est celui ‘d’en face’)

Alléluia ! (tant pis, c’est un Carême tellement pas comme les autres !)

Mon sœur s’illumine et là, je fais un bond de 60 ans en arrière :

On est fin mars ou début avril, je fais de la trottinette dans le jardin et je découvre, épanoui sur le sommet du fumier, un pissenlit jaune d’or avec son cœur noir qui me fait un clin d’œil ‘eh oui, Simonette, le printemps est de retour ». Je dévale l’allée du jardin et crie « papa, papa, le fumier il est pas mort, y’a un pissenlit qui pousse dessus ! »

La Vie qui jailli du plus profond du plus sordide !

 

 

Nous renaîtrons grandis des cendres du virus !"cela faisait au moins 3 ans que je n'avais pas mis les pieds dans une grande surface alimentaire; je m'y sentais mal à l'aise, presque en état de malaise en arrivant, enfin, à la caisse; j'avais opté pour les services d'un drive mais, en ces temps particuliers les délais de livraison après commande sont très longs (de vendredi à mardi par exemple) ors, d'ici là je n'aurai plus le moindre morceau de camembert et j'aurai raclé mon pot de confiture ... donc, n'écoutant que mes papilles et mon estomac je suis allée faire mes courses à Lidl et cela s'est fort bien passé! je ne parlerai pas d'un 'miracle' mais du déblocage d'une appréhension. et je ne dirai pas 'merci Seigneur de m'avoir secourue' mais 'merci Seigneur de m'avoir ouvert les yeux sur mes vaines craintes'".

 

Anne communique également

un petit sourire, une bonne humeur cela changera tous nos regards.

Les rues étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir.

 Mais le printemps ne savait pas, et les fleurs ont commencé à fleurir, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les hirondelles allaient bientôt arriver, le ciel était bleu, le matin arrivait plus tôt.

 C’était en mars 2020..

 

 Les jeunes devaient étudier en ligne, et trouver des occupations à la maison, les gens ne pouvaient plus faire de shopping, ni aller chez le coiffeur.

 Bientôt il n’y aurait plus de place dans les hôpitaux, et les gens continuaient à tomber malades.

 Mais le printemps ne savait pas, le temps d’aller au jardin arrivait, l’herbe verdissait.

 C’était en mars 2020.

 Les gens ont été mis en confinement pour protéger les grands-parents, familles et enfants.

 Plus de réunion, ni de repas, de fêtes en famille…

 La peur est devenue réelle et les jours se ressemblaient, mais le printemps ne savait pas.

 Les pommiers, cerisiers et autres ont fleuri, les feuilles ont poussé.

 Les gens ont commencé à lire, jouer en famille, apprendre une langue, chanter sur le balcon en invitant les voisins à faire de même, ils ont appris une nouvelle langue, être solidaires et se sont concentrés sur d’autres valeurs.

 Les gens ont réalisé l’importance de la santé , la souffrance de ce monde qui s’était arrêté, de l’économie qui a dégringolé.

 Mais le printemps ne savait pas.

 Les fleurs ont laissé la place aux fruits, les oiseaux ont fait leur nid, les hirondelles étaient arrivées.

 Puis le jour de la libération est arrivé, les gens l’ont appris à la télé, le virus avait perdu, les gens sont descendus dans la rue, chantaient, pleuraient, embrassaient leurs voisins sans masque, ni gants.

 Et c’est là que l’été est arrivé, parce que le printemps ne savait pas.

 Il a continué à être là malgré tout, malgré le virus, la peur et la mort.

 Parce que le printemps ne savait pas, il a appris le pouvoir de la vie.

 Tout va bien se passer, restez chez vous, protégez-vous, et vous profiterez de la vie…

Restez confiants et gardez le sourire !Un petit sourire