Envoyé par Simone

 

 

L’offrande de la veuve pauvre :

 

 

 

Elle vit seule en région parisienne dans un modeste appartement de 50 mètres carré ; elle ne peut espérer mieux avec sa maigre retraite mais s’estime privilégiée d’avoir un ‘nid douillet’.

 

Elle jongle avec le loyer, les factures et les dépenses imprévues, elle attend la fin du marché, à l’heure où les commerçants baissent les prix sur leurs restes de fruits et légumes, pour remplir son panier à moindre coût… Elle a sa dignité et ne se plaint jamais de ne pouvoir satisfaire que le strict essentiel.

 

Et pourtant, en cette période de confinement elle puise sur son peu pour aider moins fortunée qu’elle : à l’association qu’elle fréquente régulièrement elle s’est liée d’amitié avec N., une personne en situation précaire elle aussi et qui se trouve maintenant privée d’une partie de son bien modeste salaire.

 

Alors, c’est décidé : elle va aider son amie !

 

Trois fais par semaine elle cuisine des plats à bas coût mais appétissants et délicieux ; c’est son petit côté ‘cordon bleu’ ; trois fois par semaine elle prépare son repas … pour deux personnes et même un peu plus ; trois fois par semaine elle envoie son SMS à N. « tu peux avancer jusqu’à mon balcon, ton panier est prêt ! »

 

 

 

Si je sais cela, ce n’est pas parce qu’elle s’en est vanté ; elle agit selon son cœur et n’attend ni merci ni bravo de ce geste solidaire ; c’est simplement parce que un jour où nous étions en train de parler ensemble au téléphone elle m’a dit « je te rappelle dans un moment, N. est devant mon balcon pour que je lui passe son repas »

 

Elle, c’est ma sœur et je la connais bien alors je me suis fait curieuse même si je pensais avoir déjà compris !

 

« Elle a puisé sur sa misère pour mettre tout ce qu’elle avait » (marc 12, 44)

 


Témoignage de Marie – Madeleine

  

Le confinement fait ressortir la solitude même si c’est son lot quotidien en vivant seule, elle la ressent beaucoup plus en ce moment ; mais « il faut réagir sinon on a qu’à monter directement à la clinique » dit-elle. Alors, elle s’occupe, le jardin, le ménage, la lecture, la prière… mais surtout pas les films  «  Ah non pas le cinéma, je n’aime pas les films et à la télé, il y a trop de publicités ! ». Par contre, elle regarde les informations et on discute longuement sur cette situation par rapport au corona virus : les enterrements bien triste avec seulement la famille et même pas les voisins, juste une bénédiction « c’est bien triste » ; plus de baptême, plus de mariage … Elle se tient au courant de toutes les nouvelles directives gouvernementales qu’elle suit consciencieusement. Ses nièces lui ont dicté l’attestation de déplacement dérogatoire qu’elle recopie à chaque sortie.

 

Marie-Madeleine sort pour faire ses courses une fois par semaine et tous les deux jours elle va acheter son pain, elle y va à pied « ça me fait une demie heure de marche, le boulanger pourrait me porter le pain, je le vois passer le matin sous ma fenêtre mais je préfère aller au magasin comme ça je peux parler avec la boulangère ; mais je prends bien mon papier et mon masque ! »

 

Le samedi matin, elle va porter des fleurs à la basilique pour la fleurir « parce que vous savez l’église continue d’être fleurie comme s’il y avait la messe et dimanche c’était bien joli ! »

 

« Je regarde la messe à la télévision. Dimanche c’était en Belgique mais c’était moins bien que d’habitude, je préfère quand c’est à Paris avec les dominicains. » La messe à la paroisse lui manque beaucoup. « Il y a des personnes qui viennent d’Agen et on a fait connaissance, elles me téléphonent ; à elles aussi la messe leur manque. Je leur ai dit que je les préviendrais dès que les messes reprendraient. »

 

On reparle de ce confinement qui nous isole chacun chez soi mais conclue –t- elle « l’important c’est de ne pas être malade. »

 


Témoignage de Robert Pérez

 

Confinement

Confiné, j’avoue avoir découvert ce nom en le devenant !

Cela implique un manque de liberté qui par principe est évidemment fort désagréable, sauf si on arrive à l’exploiter.

En ce qui me concerne, je ne pense pas avoir perdu de temps :

 

  1. J’ai pratiquement écrit le texte de ma prochaine conférence (25 juin) :’Benoîte Rencurel’, que l’on peut comparer à Ste Bernadette ; Benoîte à Laus dans les Alpes, Ste Bernadette à Lourdes dans les Pyrénées. Toutes les deux ‘ piété mariale’.

  2. Cela a également été l’occasion de pouvoir consacrer plus de temps à la prière et à la méditation.

A très bientôt pour une vie…’normale’.

Robert Pérez

 


Une réflexion sur la Miséricorde

 

Un petit témoignage me vient a l'esprit, souvenir de la première année où j'ai commencé

le catéchisme en 1998.

 

C'est le tout premier groupe d'enfants que l'on m'a confié, 6 enfants entre 7 et 8 ans. Comme

j'aime beaucoup l'image de la divine Miséricorde, un jour je leur ai amené, ils ont découvert

cette image. 

Je leur ai demandé ce qu'ils voyaient a travers les 2 raies de lumière qui sortent du coeur

de Jésus.

Un enfant me réponds ( Romuald, je m'en souvient très bien) Maria c'est facile: 

Les rayons rouges c'est l'Amour de Jésus pour nous.

Les rayons blancs bleus c'est la Paix qu'il nous donne. 

Ce jour là , j'ai pensé cet enfant a tout compris et tout résumé de ce Jésus Miséricordieux:

Amour et Paix.

Je l'ai toujours gardé dans mon coeur.

 

Maria

 Témoignage anonyme.

 

Dimanche, déjà 10h 45, vite je vais être en retard pour la messe … mes chaussures, ma veste … c’est bon ! Le trajet sera court jusqu’à mon salon … je m’arrête en passant à mon bureau où le site de la paroisse est ouvert sur l’ordinateur, j’imprime dans ma tête les images du chœur de la basilique ainsi je pourrai en fermant les yeux me croire à la basilique à la messe du dimanche…

 

Installée sur ma chaise je ferme les yeux : j’arrive à la basilique, je salue le Père Antoine, les servants de messes je fais la bise (en rêve on peut, alors profitons en !) je m’avance les copines sont là je m’assois à côté d’elles on discute … la messe commence et me tire de mon imagination… le chant me ramène à la réalité je suis dans mon salon je regarde la télé à la télévision … le chant et mince je ne le connais pas heureusement j’avais prévu et je prends ma feuille de chant et chante avec tout mon enthousiasme « Le Christ est ressuscité alléluia ! ». Je suis sure que le Seigneur ne fera pas attention à mes canards qui s’envolent à tire d’aile …

 

Je participe à la messe avec la liturgie préparée par Simone, Margaux et Marie-Eve … de temps en temps je ferme les yeux pour voir tous les paroissiens de Bon Encontre… difficile de tenir deux liturgies en même temps…

 

J’écoute l’homélie du prêtre qui officie, je lirai après la messe celle du Père Antoine, le confinement a du bon j’ai deux homélies pour une seule messe !

 

C’est le temps de l’offertoire. Que je sois à la basilique ou devant ma télé le lieu n’est pas important, je me mets à la disposition de Dieu pour être le pain par lequel Dieu veut nourrir les affamés de l’amour. Je m’offre les mains ouvertes prête à donner ce qui m’encombre mais aussi prête à me donner pour que Dieu accomplisse son œuvre par moi, en moi, à travers moi. Et avec moi c’est tout son peuple qui devant la télé s’offre à Dieu pour que son règne vienne…

 

La communion, je ne peux pas m’avancer vers le prêtre pour recevoir sacramentellement le pain de vie mais je peux le recevoir dans mon cœur. Je ne doute pas un instant que le Christ nous rejoint où que nous soyons. Que je sois à la basilique ou dans mon salon, le Christ m’invite à entrer en communion avec lui, à vivre de son Esprit. C’est plus la disposition du cœur qui compte plus que l’endroit où nous sommes. Mais ce qui me manque le plus à ce moment là ce sont les paroissiens pour pouvoir former un seul corps : le corps du Christ ; communiant à un seul corps, nous formons un seul corps nous dit St Paul. J’aime bien après la communion regarder autour de moi et me dire nous sommes un corps de frères et sœurs en Christ. C’est à ce moment là que je ressens le plus mon appartenance à l’Église, Corps du Christ… et en ce temps de confinement c’est ce qui me manque le plus…

 

L’Eucharistie fait de nous des frères universels : car elle nous rend solidaires de toute l’humanité. Nous sommes appelés à concrétiser autour de nous ce que nous recevons dans le sacrement. Le pain partagé nous convertit en hommes de partage. Et c’est ainsi que nous pouvons devenir force de transformation du monde…afin que le Règne de Dieu devienne la réalité. Mgr Claverie Donner sa vie

 

La messe est finie je chante un dernier chant avec toujours autant de canards … mais la joie dans le cœur !

 

Je me prépare à prendre l’apéro avec mes filles réunies grâce à Watzapp… une tradition du confinement ! Merci pour le progrès ! Quel bon dimanche malgré tout !

 

Je n’ose pas penser ce que serait le confinement si nous étions 60 ans en arrière …

 



Lumière de Pâques

 

 

        Après avoir partagé la souffrance et la mort de Jésus, nous

regardons avec joie sa résurrection.

 

        Ce temps de Pâques nous ouvre la route de l'espérance, ce sont les femmes les premières

 qui l'annoncent, route qui nous ouvre au courage, a la patience, pour avancer sur la route de nos vies.

 

       C'est a travers la lumière de la résurrection que nous pourrons trouver les ressources de l'espérance dans la foi, car après la douleur il y a la paix, après la peine il y a la joie.

 

       Car c'est avec Jésus et avec sa lumière que nous renaîtrons, avec le sentiment d'avoir traversé

une tempête qui nous a brisé physiquement aussi bien que moralement, mais avec lui et sa lumière

il y aura la renaissance.

 

     Une renaissance qui laissera des traces, traces de peur, traces d'impuissance, de fragilité, d'inquiétude,

 

     Que restera t'il de cette épreuve, vais je sortir indemne ce cette situation, et que vais je mettre en priorité dans ma vie?

 

et nous nous rendons compte que nous sommes fragiles et faibles devant cette épreuve.

     Car quand nous nous sentons fort et sûrs de nous même, confortablement installés , on fait des projets

et peut etre que l'on s éloigne et l'on oublie Jésus.

 

    Jésus nous dit" je suis toujours avec toi, je n'ai pas dit que tu n'auras pas d'épreuve, mais je peux les porter avec toi."

 

   Essayons de penser a remercier ce Jésus quand nous sommes en sécurité, car la sécurité avec Jésus

est bonne, ne la laissons pas de côté.

 

   Ouvrons et écoutons notre coeur.

   Maria.

 

 


 Par le père Gérard Cousin

Corona? Encore on a ...

 

 Le monde entier est touché, blessé par le virus.

 

Comment à la veille de Pâques accueillir Jésus ressuscité, présent parmi nous à nos côtés.

 

Qu'avons-nous que nous n'ayons déjà reçu?

 

Jésus nous dit à chacun dans le récit de sa passion "Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation; l'esprit est ardent mais la chair est faible."

 

Oui, nous sommes fragiles et faibles. Pierre en fera la douloureuse expérience. Mais rien n'est perdu. Nous sommes avec le Christ ressuscité! Il nous a tout donné. Nous pouvons nous tourner vers lui et les autres. Quelle bonne nouvelle chaque jour!

  

- Jésus nous dit: (Si tu n'as pas le moral: "encore on a" sa présence qui nous accompagne.) "Je suis avec vous jusqu'à la fin des temps."

 

- Si parfois sur notre route nous menace le dégoût: "encore on a" la certitude que Jésus nous rejoint comme les disciples sur le chemins d'Emmaüs.

 

- Comment cela va-t-il se faire questionne Marie à l'annonce de l'Ange Gabriel? "Encore on a" la réponse de Marie: " Que tout se passe selon ta parole".

 

- "Seigneur, ils n'ont plus de vin." "Encore on a" la réponse de Marie: "Faites tout ce qu'il vous dira."

 

Le pape a commenté la tempête apaisée. Les disciples vont faire à nouveau confiance à Jésus. Il apaise la tempête.

 

"Encore on a" Jésus présent dans tous nos tourments, nos peurs, nos doutes, nos questions, nos cris.

 

Oui le Christ est ressuscité, présent, aimant.

 

"Encore on a" la prière, la célébration des sacrements, la parole de Dieu, , le pardon.

 

Nous n'épuiserons jamais le message du ressuscité. Alors, oui, je nous souhaite de bien vivre "Pâques ... beau " quelque soit le bateau sur lequel nous naviguons.

 

A bientôt la joie de nous retrouver pour nos célébrations qui aujourd'hui nous manquent.

 

Bonnes et joyeuses fêtes de Pâques à tous.

 

 

Père Gérard Cousin


Par Simone

Que Ta volonté soit faite !

 

Le printemps arrive et cela, le virus ne pourra pas nous l’enlever !

 

Samedi 21 mars :

Assise sur le pas de ma porte je contemple ma courette : oui, le printemps arrive !

Ma  primevère ouvre  sa corolle dorée et mon bégonia se pare de pompons rouges, promesse de belles jardinières fleuries.

Oui, mais l’herbe, boostée par une première quinzaine de mars où le ciel s’est pris pour les chutes du Niagara, en a profité pour croître sans limites ; la végétation moussue s’est étirée ; quelques chardons me narguent « piquera, piquera pas ! »

Pour la floraison il me faudra attendre : je ne vais pas contrevenir pour quelques plantations et, de toute façon, les jardineries ne sont pas ‘alimentaires’ ; je m’y cognerai le bout du nez !

« Que Ta volonté soit faite, Seigneur, je serai patiente ! »

 

Par contre je n’ai besoin que de mes mains pour arracher les herbes (affolées par la pluie) ; alors, au travail ! Je troque mes baskets neuves contre une paire de ‘godasses’ usagées, j’enfile mon survêtement, et c’est parti.

A genoux, courbée en deux, accroupie j’arrache, je racle, je gratte ; j’empli une poche poubelle de déchets verts (pour le recyclage on verra plus tard) …

Certes je crois entendre mon médecin : « madame LV, ce n’est plus de votre âge, vous allez le payer » « mais, docteur, je n’ai pas mon âge ! »

Et je continue, je continue, je continue. Deux heures plus tard ma courette à fait peau neuve ; elle m’invite à sortir mon fauteuil et à ‘glander’ nez au vent … quel bonheur !

 

Oui mais … parce qu’il y a toujours un ‘mais’ avec nous pauvres humains ; dimanche en me levant (sans délicatesse comme d’ab’) je ressens comme une petite douleur du côté de nerf sciatique gauche ; oh, c’est minime et n’étant pas femme à m’arrêter à un tel détail je boude l’alerte… la journée n’a pas démenti mon optimisme : pas de douleurs ou presque ; Ouf !

Décidément, je n’ai vraiment pas mon âge !

Oui mais … lundi matin, au saut du lit, léger blocage, petite douleurs : ma sciatique menace ;

Aurais-je un peu mon âge quand même ?

Flute et zut ! Je traine la patte en résistant, je me promets d’appliquer une bonne couche de ‘mon’ anti-inflammatoire miracle après la douche. (Je sais, les anti-inflammatoires ne sont pas conseillé en ces temps viraux mais seulement par voie buccale, du moins je veux le croire).

En me badigeonnant avec soin il me vient soudain cette prière « Que Ta volonté soit faite Seigneur … mais pas tout de suite : j’ai mes courses à récupérer au Drive demain matin »

 

Et, en cette semaine où nous allons fêter l’Annonciation, je repense au « FIAT » inconditionnel de Marie…

Ma finitude, mes limites de petite créature terrestre me  frappent au visage, un nuage gris envahit mon cœur.

Oh Marie, « prends pitié de moi pauvre pécheresse ! »

 

 



Message envoyé par Maria

 

Chers amis

 

    En ces jours de carême qui nous amènent vers Pâques, il me vient de partager quelques réflexions

 personnelles avec vous.

   

    Il est vrai qu'en temps de carême il nous est demandé de faire quelques "fioretti", c'est a dire quelques

fleurs en italien que nous pouvons offrir a Jésus.

 

   Oui, c'est carême, temps de prière de charité, de pardon.

   Carême, par le manque d'eucharistie, ce pain du ciel qui nous est donné a la messe.

   Carême par le manque de relations visuelles, fraternelles, amicales.

   Carême par privation de ne pas voir nos enfants, nos petits enfants, nos aînés.

   Carême a travers nos solitudes.

   Carême en essayant d’être très patient.

 

   Il y en a tant d'autres, je vous laisse y réfléchir.

 

  Mais il est vrai aussi que nous pouvons y remédier, par de attentions nouvelles, plus ouvertes, là où nous n'avions pas le temps, pas l'envie, par paresse, (et je parle pour moi aussi naturellement).

 

  Oui, nous pouvons essayez d'y remédier, coup de téléphone aux isolés, prendre des nouvelles les uns, les

autres, écrire, partager du temps avec nos proches, prendre le temps de les écouter, grâce aux outils téléphone etc..

 

  Lire tous les jours la parole que Jésus nous a laissé.

  Prier en union, n'oublions pas la force de la prière communautaire.

  Rentrer en nous même et voir ce qui est important dans nos vies.

  Les outils numériques nous ouvrent des possibilités incroyables , servons nous en pour le meilleur.( je ne suis pas  trop douée, mais j'essaye).

   

  Cette nouvelle vie est a réinventer par des actes fraternels et charitables, d'abord dans nos familles, nos amis, nos voisins, notre communauté.

 

  N'oublions pas notre merveilleuse terre, nous avons la chance de vivre a la campagne, voir les fleurs, entendre les oiseaux chanter, voir le soleil briller ou la pluie nourrir notre terre.

 

  J'ai juste voulu ici vous donner mes réflexions, nous pourrons si vous le souhaitez échanger sur cela.

 

  Restons dans l'espérance avec Jésus et Marie sur ce chemin de carême.

 

  Je vous embrasse.