Témoignages sur la transmission


Comment ai-je vécu ce confinement ?

En ce qui me concerne, avec philosophie mieux valait rester confinés en famille que se mettre en danger ainsi que les autres.

Ce fut un peu comme des grandes vacances mais avec quelques petites différences, faire travailler ma petite Marie, 9 ans, et faire confiance aux plus âgés qui peuvent se gérer tout en restant à leur écoute et essayer de répondre à leurs attentes, répondre à leurs angoisses...

Et oui, Marie ne pourra pas faire sa première communion et est déçue. Plus de sport, décole, de KT, toute sa vie sociale est chamboulée ...

Clément lui, très irrité par le fait de ne plus pouvoir être servant de messe et de ne plus assister aux messes. Stressé aussi par tout ce manque dincohérence et se laisser pour contre face aux lycéens et leur épreuve de bac ...

Notre angoisse face aux désarrois de nos 2 aînés : Kévin, auto-entrepreneur, sans travail, ni ressources du soir au lendemain, et Sandra, qui devait passer son BTS et qui est remis en cause.

Les aider tous moralement n'est pas toujours facile, on les a rassurés et c'était le plus important pour nous.

Ce qui m'a manqué également ce sont nos réunions de liturgie, d'accompagnement dAminata, les messes ... Toute cette nouvelle vie chrétienne que nous venions de réintégrer depuis quelques années.

Bruno, mon mari, lui a pu travailler normalement et garder sa vie sociale. Seulement, voilà que quelques ennuis de santé ont envahi mon corps.

Pas de maladie grave mais de la souffrance, morale car je ne peux plus faire les choses seule et que je suis dépendante des miens et aussi une souffrance physique.

Parfois je craque et puis je me dis qu’il y a plus grave, que je dois surmonter mes douleurs. Alors je me suis intéressée aux autres, des personnes que je savais seules, les amis, parents, ... Malgré tout ça, je reste positive et je puise ma force pour avancer tous les jours auprès de notre Seigneur.

  

 

Karine.

 

Clément

 

 

Bonjour à tous,

 

En ces temps de confinement le temps semble s’être figé.

 

Je ne sais pas dans votre cas à vous comment vous vivez ce temps-là mais pour moi une chose est certaine, ne pas pouvoir me rendre à la Basilique me rend parfois un peu triste car cet endroit est un grand symbole pour moi ! Malgré le fait que je ne peux servir la messe, je vis malgré tout ma foi. Certes à distance, mais je la vis ! Même si l’habitude qui m’animait avant le confinement, celle de me rendre à la messe pour effectuer mon service en tant que servant, qui je l’avoue me manque énormément, je continue de prier chaque matin et chaque soir. Le temps du confinement me semble aujourd’hui bien long mais je demande au Seigneur chaque jour de rendre ma journée pleine de gaité pour surmonter chaque jour. Au-delà de la prière, dans la journée il me vient toujours un moment où le calme est très présent, c’est à ce moment que je lis le texte du jour. J’en tire des leçons et me permet de vivre à ma façon ma foi. Rien ne pourra remplacer pour moi le fait de vivre réellement la messe à travers mon service et c’est pour cela que chaque jour je pense à tous les paroissiens de notre magnifique paroisse. Il ne s’écoule pas un jour sans que tout le monde me manque, voir vos sourires sur vos visages, vous entendre m’apprendre des choses et discuter avec vous. Je continue à vivre ma foi car ça m’aide énormément à vivre au jour le jour et être patient jusqu’à retrouver le chemin de notre basilique. Je prie pour que chacun de nos paroissiens se porte bien et j’espère vous revoir tous très vite !

 

Clément.

 

Témoignage d'Aminata.



La transmission des valeurs familiales. Marie Eve

 

 

 

2019 

Mai, joli mois de mai

Mois de Marie

Les élèves ont ressorti les tenues printanières,

 Jeux, rondes et tumultes résonnent dans la cour de récréation.

 En classe, chacun s’applique à arrondir ses lettres,

 Chacun découvre et calcule les additions en colonne.

 Je photographie des bouilles enthousiasmes

 lors de nos sorties au poney-club.

 L’ambiance dans la classe est bruyante ou studieuse,

 Maîtresse et les élèves sont heureux de vivre ensemble.

  

2020

 Mai, joli mois de mai

 Mais confiné

 Et malgré tout, mois de Marie

 C’est la classe à la maison.

 Pour éviter que le virus se propage,

 Je reste à la maison.

 C’est bizarre : Maman se transforme en Maîtresse et Papa en professeur de sport.

 C’est bizarre : je peux rester en chaussons et même en pyjama pour travailler ! 

C’est amusant de faire les fiches dans ma chambre ou au salon. 

C’est amusant de lire mes cahiers assis dans ma chambre. 

Je dois être élève, je dois être sage, 

Je ne lève pas le doigt, je suis avec Papa et Maman. 

Je peux aussi jouer, colorier, dessiner ou bricoler.

 C’est chouette, la classe à la maison !

  

De cette situation inédite que nous, adultes, avons du mal à surmonter, il semble que nos chères têtes blondes s’en adaptent mieux. Créatifs, pleins de vie et entourés de leur famille, mes jeunes élèves s’inventent une vie de confinés heureux. Et leurs parents en profitent pour leur transmettre des valeurs familiales, cruciales en ce temps d’incertitude.

  

Marie Eve mai 2020

  


Vivre sa foi en confinement. Margaux.

 

 

Il est vrai qu’en ce temps de confinement, le seul refuge que nous avons est notre salon et notre cuisine. Difficile de se sentir aussi proche de notre Seigneur sans se rendre à l’église, venir à sa rencontre. Mais il est important de garder la foi, rester en union de prière.

 

Chaque matin, mon Prions en Eglise m’accompagne autour de mon café. Les lectures, l’évangile égayent mes matinées. Quelques pages de la bible dans la journée car il est toujours important de s’enrichir en restant proche de notre Seigneur.

 

Nous avons manqué le temps Pascal, et nous manquerons le mois de Marie à l’église. Quelques petites décorations de table, indispensables pour moi afin de vivre ces moments forts en prières.

 

Le dimanche j’avais pour habitude d’assister à la messe et me retrouver autour d’un bon repas auprès de mes parents. Je suis peut être seule actuellement dans mon appartement mais le dimanche est le jour du seigneur, les bons petits plats et pâtisserie sont au rendez vous. Et nous nous les partageons en photo, il est important de garder contact et le sens du partage avant tout.

 

C’est aussi dans ces moments là, que nous retrouvons ce côté humain. Avant nous allions voir nos proches par plaisir mais aussi par habitude. Et à ne plus les voir on se rend compte que ces moments faisaient notre bonheur.

 

Nous ne sommes peut-être pas à l’église, nous nous sentons peut être moins proche de notre Seigneur et de Marie. Mais ils sont là, près de nous chaque jour sans que nous les voyons. Et c’est à nous de leur montrer que nous sommes aussi à leur rencontre, par les prières et la liturgie. Car il est important de faire grandir cette foi que nous avons en nous, en toutes circonstances.

  

Restons tous forts, unis et solidaire en cette période.

 

Margaux mai 2020

 

 

 

 

 



Témoignages de 2019


La transmission par l'art.Dimanche 26 mai.

Retrouvez l' intervention de Guillaume de Sevin, diacre, chef de chœur de la chorale diocésaine et de Véronique Lange peintre, sur la transmission au travers de l'art.Copier collez le lien suivant:

https://www.kizoa.fr/Movie-Maker/d272111777k4124059o1/la-transmission-par-lart-notre-dame-mai-2019


Témoignage de Margaux et de Monique Rouquier-Parriel du 12 mai 2019. 

 

Bonjour à tous,
 Certains d’entre  vous me connaissent déjà un petit peu d’autre non. Je me présente je m’appelle Margaux, j’ai 23 ans. A la veillée Pascale j’ai fêté mon anniversaire de communion et confirmation, 1
an de passé déjà.
 Étant baptisé très jeune à seulement 11 mois comme beaucoup d’enfants, je n’ai pas été élevée dans la religion. Mes parents ne m’en parlaient pas mes grands parents un petit peu, mais jamais je n’avais assisté à une messe un dimanche matin. Mais l’Esprit Saint s’était  posé sur moi lors de mon baptême. Croyante, mais pas pratiquante, car oui je croyais en Dieu, en Jésus, en Marie et j’en étais remplie de question. Des questions sans réponses.

 Alors un jour un dimanche matin en me levant je me prépare et me rend à l’église, ici, celle de Bon Encontre. Je ne saurais expliquer ce qui m’est arrivé mais une réelle sensation de bien être, d’apaisement en sortant. Je me sentais vivante, comme si il y avait eu un vide en moi et que je venais de le combler. C’est à ce moment-là que j’ai compris que Jésus était ici avec moi.
 Évidement de ce fait je suis devenu fidèle, et fait une demande pour rentrer en catéchuménat pour recevoir communion et confirmation. Me retrouvant peu de temps après par la suite  dans une équipe de liturgie. Des responsabilités alors que je ne connaissais encore  pas grand chose en la religion mais je me suis laiss
ée guider je n’étais pas seul l’Esprit Saint et Jésus étaient avec moi. Cela m’a permis d’agrandir ma foi de la vivre pleinement. Et je ne suis pas prête de m’arrêter en si bon chemin. Car être en équipe de liturgie, ainsi que bénévole pour aider aux animations de notre paroisse,  reflète pour moi un point fort de notre religion. Le PARTAGE !
Être chrétien n’est pas juste venir à l’église le dimanche, c’est dans notre âme notre esprit, nous le sommes à chaque instants dans notre vie quotidienne. Prions et aimons
Je terminerais sur une magnifique phrase de Jean Paul 2 qui pour moi montre à quel point le partage entre nous est beau fort et important dans notre quotidien
"On n’apprend à prier aux autres que si la prière est l’âme de notre propre vie."


Transmission de la foi par le baptême 

 

Avec Simone, nous accompagnons les parents pour la préparation du baptême de leur bébé et nous accompagnons aussi avec Emilie les catéchumènes dans leur long cheminement pour devenir chrétiens.

Selon le rituel de l’entrée en catéchuménat, lorsque les catéchumènes frappent à la porte de l’église et que le prêtre les interroge : « Que demandez-vous à l’Église de Dieu ? » ils répondent : « la foi ».

Peut-on donner la foi, transmettre la foi ?

Autrefois, la foi se communiquait de génération en génération un peu comme un héritage. On devenait chrétien en adoptant les convictions, les valeurs et les pratiques de ses parents. Mais les données ont changé, le paysage socioculturel n’est plus le même. Et nous voyons bien autour de nous dans nos familles que si heureusement des parents continuent cette chaine de transmission, nombreux sont les bébés qui ne sont pas baptisés. 

Jésus passe beaucoup de temps à rencontrer et enseigner les gens pour leur permettre de découvrir qu’il est le messie attendu. S’il a converti beaucoup de monde, il n’a pas converti tout le monde ; rappelons-nous le jeune homme riche qui refuse de quitter tous ses biens pour suivre Jésus. La transmission de la foi n’est pas à sens unique de ceux qui proposent la foi à ceux qui la reçoivent ; il faut un échange et il faut surtout une volonté de croire. La foi est l’objet d’un choix qui requiert de la part de chacun un engagement libre.

Pendant  l’accompagnement au catéchuménat, nous transmettons ce que nous avons reçu : la Parole de Dieu, le Credo la foi de l’Église catholique et la prière mais aussi nous témoignons de notre vie chrétienne. Ce n’est pas facile de témoigner de sa foi, il faut y avoir réfléchi pour pouvoir mettre des mots sur ce qui nous fait vivre. La question de Jésus à ses disciples est toujours d’actualité, elle se pose à chacun de nous « Pour vous qui suis-je ? ». Témoigner que la foi n’est pas un long fleuve tranquille, c’est aussi partager nos doutes, nos questions, nos traversées du désert… en fait, ce qui fait la vie.

St Paul disait aux corinthiens : « Je vous ai transmis ce que j’avais reçu moi-même. » Ces paroles de St Paul caractérisent bien la nature de la foi elle est dans le même temps mouvement, réception et transmission. Mais pour qu’elle soit reçue, pour que les enfants, les catéchumènes aient envie de  faire grandir la foi, il faut un terrain susceptible de favoriser l’enracinement de la foi. La foi, reçue en germe au baptême demande à s’approfondir, à s’épanouir par la rencontre avec le Christ mais cette rencontre passe par le contact avec une personne ou un groupe qui puise sa joie, sa force dans le message de l’Évangile. C’est tout l’importance du témoignage. Comment communiquons-nous  notre joie de croire ? Comment montrons-nous que la foi nous fait vivre, qu’elle nous donne  l’espérance, la force du pardon ? Est-ce que la foi est pour nous Bonne Nouvelle ? La foi ne se transmet pas d’abord comme un ensemble de consigne ou de code mais comme un souffle de vie.

Les parents souhaitent en principe donner les meilleures choses à leurs enfants. Si pour eux la foi est un don précieux, la vie de Dieu une force alors ils vont avoir envie de transmettre ce trésor par le baptême. Mais il faut qu’ils puissent trouver un appui, un soutien de la part de l’Église. En les préparant pour le baptême de leur enfant nous ne les rencontrons que pendant une heure ce qui fait bien court pour leur offrir le soutien. L’accompagnement au catéchuménat est plus long puisque nous cheminons avec eux pendant 3 ans. Mais que ce soit pour les parents ou pour les catéchumènes le témoignage de la communauté chrétienne est primordial. Ils doivent ressentir que notre foi, notre relation à Dieu nous fait vivre, qu’elle nous apporte de la joie ; que ce corps du Christ que nous formons par notre baptême n’est pas que virtuel mais qu’il repose sur de l’amitié, de la fraternité et que nous sommes heureux de voir ce Corps du Christ s’agrandir !

La foi n’a jamais été et ne sera jamais une expérience autonome et solitaire. Mais il faut accepter que dans notre société qui n’a jamais été aussi tournée vers l’individu, la foi relève du choix de chacun et d’un engagement libre. Accepter que ça ne marche pas à chaque coup. Mais il y a tellement de joie à témoigner de notre vie avec Dieu qu’il ne faut surtout pas s’en priver !

 

Alors, soyons des semeurs de Bonne Nouvelle et laissons l’Esprit Saint travailler pour faire germer et grandir la foi !


Témoignage de Clément et de ses parents sur la transmission

Si aujourd’hui je me tiens devant vous c’est grâce à ma famille et surtout grâce à vous qui êtes une seconde famille ! La transmission en famille c’est quelque chose d’important mais on ne s’en rend pas tout le temps compte, et pourtant ça nous amène à faire venir ou revenir des personnes qui veulent découvrir notre Dieu. Aujourd’hui à ma façon j’ai pu transmettre ma foi à des gens qui sont ma famille, on peut transmettre la foi par des actions ou même des paroles, moi j’ai choisi de procéder par les actions car servir la messe est l’une des meilleurs choses que j’ai faite non pas pour moi mais pour tout le monde. Alors vous tous ici présent, vous aujourd’hui qui allez faire votre première communion ou profession de foi, pour moi la transmission en famille ce n’est pas que dans sa propre famille, mais cette transmission se fait aussi entre vos amis. Il faut toujours être près de ses amis car ils sont comme une famille dans les moments difficiles. Je remercie beaucoup Maria et Martine qui sont comme de vraies grands-mères, elles m’ont toujours soutenu dans les moments difficiles et surtout grâce à elles j’ai une foi gigantesque ! Je remercie aussi ma famille et en particulier mes parents car je sais que pour eux ça n’a pas été toujours facile et surtout ce qui me fait plaisir c’est passer du temps d’agréable moment avec eux à l’église ou ailleurs ! La vraie transmission de la foi en famille, je crois aussi que ce n’est pas que la parole mais aussi les moments que l’on passe avec elle.

Clément

 

                Nous sommes revenus vers l’église suite à la perte de notre emploi et grâce à l’un de nos enfants. Nous avions délaissé le chemin de l’Eglise sans pour autant perdre oublier Jésus et tout en gardant notre foi. Nos enfants allaient au catéchisme, ont fait leur communion, leur confirmation. Si nous n’allions plus à la messe, ce n’est pas par un manque de foi, mais par un manque de temps puisque nous travaillions 6 jours sur 7 dont le week-end et aussi les jours fériés. Donc aux horaires de messe, nous ne pouvions pas nous libérer mais nous nous arrangions pour que nos enfants y aillent à leur demande.

Lorsque nous avons perdu notre travail, nous avions le temps de nous occuper de nos enfants plus qu’avant et le temps de penser un peu plus à nous aussi. Alors, nous nous sommes rapprochés de l’Eglise, d’abord en partageant le caté-café avec des catéchistes et d’autres parents. Puis, à la demande de notre fils, servant de messe, nous avons rejoint un nouveau groupe de liturgie dont il faisait parti. Ces moments de partage nous ont fait redécouvrir la vie de Jésus. Aujourd’hui nous retravaillons et notre travail nous prend beaucoup moins de temps qu’avant. Notre nouveau rythme de vie nous permet de continuer à nous investir dans la vie chrétienne et nous a aussi permis de rencontrer de nouvelles personnes et surtout notre foi ne cesse de grandir.

 

Les parents de Clément